APLV et allaitement bébé au sein

Allergies aux protéines de lait de vache et allaitement

Vue d'ensemble

Même si dans 90 % des cas elles se guérissent avant 5 ans, les allergies aux protéines de lait de vache (ou APLV) sont des pathologies à prendre au sérieux chez l’enfant. Entre 2 à 4 % des bébés présentent une allergie du type qui se manifeste par des problèmes cutanés, intestinaux ou respiratoires. Il faut être d’autant plus vigilant lors de l’allaitement, car le lait maternel peut être facteur d’allergie chez l’enfant diagnostiqué.

Les allergies aux protéines de lait de vache plus en détail

Chez un enfant allergique aux protéines de lait de vache, la prise de lait entraîne une réaction immunologique. Ces troubles sont susceptibles de prendre la forme de symptômes très variés qui peuvent aussi bien apparaître immédiatement après l’ingestion de protéines qu’une semaine plus tard :
- Des manifestations cutanées telles que rougeurs, démangeaisons, gonflements surviennent chez 50% des enfants APLV.
- Des manifestations gastro-intestinales comme par exemple les régurgitations, vomissement, coliques surviennent chez 25 à 50% des enfants APLV
- Des manifestations respiratoires (sifflements, asthme…), plus rares, peuvent également se produire.

Que faire lorsque les allergies se manifestent ?

Il se peut que l’apparition d’une allergie aux protéines de lait ait lieu au moment où la mère décide d’arrêter d’allaiter et commence à donner les premiers biberons. A ce moment-là, l’idéal est de prolonger la période de l’allaitement, sans régime d’éviction puisqu’il n’y en a pas eu besoin durant les premiers mois.
Par contre, si le diagnostic se fait alors que la mère allaite, le médecin lui conseillera de suivre un régime d’éviction des protéines de lait de vache et d’adapter son mode d’alimentation. En effet, le lait maternel contient des petites quantités de protéines étrangères auxquelles les bébés peuvent réagir.

Comment adapter son régime d’éviction ?

Le régime d’éviction des protéines de lait proscrit le lait de vache, de chèvre, de brebis et tous leurs dérivés : laitages, fromage, beurre, crème fraîche …
Sur les étiquettes, des mentions clairement mises en évidence avertissent de la présence potentielle de protéines de lait : protéines de lait, caséine, caséinates, lactose, lactosérum, petit lait, lactalbumine, sérumalbumine.
Pendant l’allaitement, si le régime d’éviction est efficace et que les symptômes du bébé s’améliorent, le médecin proposera une réintroduction progressive de produits laitiers dans l’alimentation de la mère. Tout dépend de la façon dont le bébé réagit.
Lors de la période de réintroduction, il peut être intéressant que la mère prenne note des produits laitiers qu’elle consomme ainsi que les moments où son enfant réagit de façon à bien orienter le médecin.

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